COMMENT BOIRE SON VIN ?
Comment boire son vin ? Cette question semble à priori plutôt stupide.
Pourtant chez Monthelys ,Vins de Faugères, connaitre le vin ,c’était notre hobby bien avant la création du domaine. Or une des questions qui revenait souvent de la part de certains amis non-initiés dans nos conversations était : doit-on absolument déguster le vin ? Ne peut-on pas tout simplement le boire ? Faut-il vraiment en faire « tout un plat » ?
Faisons un parallèle. Lors d’un repas, lorsque la nourriture est délicieuse, observez les convives ; souvent vous les verrez prendre du recul, se pencher en arrière, se mettre à mâcher plus lentement. C’est la marque de leur appréciation. Eh bien il en va de même pour le vin ; on peut s’attarder sur lui comme sur un mets savoureux et ce n’est ni snobisme ni affectation que de se comporter ainsi.
Pour déguster le vin, rien de plus simple donc : prendre un verre puis s'il est resté longtemps dans le placard le rincer brièvement à l'eau ; enfin le remplir sur un tiers de la capacité environ.
A présent la dégustation va commencer ; sachez que plusieurs de vos sens vont être sollicités.
- Voir : en inclinant le verre à 45 degrés vous allez examiner la limpidité du vin choisi, sa couleur et sa viscosité
- Sentir : votre nez quant à lui peut être sollicité 2 fois. D’abord avant aération vous allez capter les premiers arômes volatils (et éventuellement les défauts). Puis après aération vous pourrez en percevoir tout le bouquet aromatique. C’est après avoir fait tourner le verre pour agiter le vin que vous y parviendrez car certains arômes nécessitent un contact avec l’air pour être libérés.
- Goûter : nous percevons la plus grande partie des arômes par le nez et plus tard dans la bouche, par la liaison entre le pharynx et le nez. C’est à présent que vous pourrez analyser la structure du vin, alcool et tanins, ainsi que ses saveurs (sucrosité, acidité et amertume).
Une remarque morphologique : l’entrée par la bouche est orthonasale ; la perception par le pharynx est rétronasale, elle permet la rétro-olfaction.
Pour mieux goûter, une fois le vin en bouche, essayez de l'enrober complètement du liquide et d'aspirer un peu d'air en même temps, (mais sans le gargouillis gênant des experts). A la maison, vous pouvez vous entraîner : il suffit de prendre d'abord une petite gorgée, faire rouler le vin tout autour de la langue, le mâcher pour bien enrober le palais . Vous constaterez immédiatement une différence. Par cette forme de rétro-olfaction, le fait d’avoir chauffé le vin en bouche permet de libérer les derniers arômes.
Une fois passées toutes ces étapes vous pourrez vous focaliser enfin sur la persistance du vin en bouche. Sa durée, mesurée en caudalies (une caudalie égale une seconde), lorsqu’elle est longue est un facteur de qualité.
Cette démarche a une principale finalité : apprécier si un vin est bon voire excellent ou défectueux.
Nous reviendrons dans un prochain « post » sur les particularités de nos Vins de Faugeres, aspect et arômes primaires et secondaires. Et bien entendu sur les accords mets- vins.